dimanche, juillet 16, 2006

Le voyage aller (2).

  • Ensuite, le voyage a bien continué. Mais tant que nous étions dans l'autocar, je n'ai pas fait de photos. Nous étions partis avec la même association que lorsque nous avions été à Monschau l'année précédente.
  • L'année dernière le temps était à la neige et au verglas : Arrivés sur l'autoroute belge notre coté était dégagé : la sableuse était passée. Mais dans l'autre sens, une quinzaine de voitures étaient renversées dans le fossé à des endroits différents de la route. On n'a jamais pensé une seule fois dans les Pays du Nord, que plutôt que de donner des messages à la radio du style "Alerte au verglas ou la neige", "Il est déconseillé de prendre la voiture aujourd'hui", tout en demandant aux autocars et autobus de ramassage scolaire et aux transports en commun sur roue des villes, de donner des jours de congé "neige" à ceux qui précisément, sont obligés ces jours-là de prendre la voiture, alors qu'ils ne la prennent pas d'habitude, simplement parce que les autocars et autobus ne circulent plus. Lorsqu'il s'agit de transports scolaires paralysés, c'est là que l'on retrouve maman et enfants, blessés dans une voiture qui a versé au fossé, prof incapable d'enseigner parce qu'il a la jambe cassée, etc...
  • Rien à voir avec le voyage à Trèves qui ce jour-là s'est fait bien au sec, mais je voulais simplement dire que le "schneefrei" allemand qu'a connu mon époux quand il était petit n'a certainement rien d'inutile. Il a certainement permis à des enfants de rester au chaud à la maison des jours où ils se seraient cassé des membres dehors ou où ils auraient attrapé des refroidissements.
  • C'est pourquoi les gouvernements des "Pays du Nord", devraient faire de deux choses l'une :
  • ou rendre les routes sèches dès 6h du matin et pas seulement les grands axes où de toutes façons les voitures usent la neige, mais surtout les cités, les villages, les routes inter-villages. Dans ma cité, huit jours avant ce voyage à Monschau, un taxi s'est enfoncé dans la neige et a patiné pendant dix minutes... Donc, même les chauffeurs professionnels ne sont pas à l'abri des difficultés liées à la neige, alors, que penser des chauffeurs "amateurs" qui même avec parfois des centaines de milliers de kilomètres de route à leur actif ne sont pas à l'abri de ces aléas? Quand on sait que les jours de neige, les professeurs sont obligés de prendre la route pour aller sur leur lieu de travail, alors que les enfants qui ont un autobus ou autocar à prendre sont excusés et que dans les régions rurales 'ils viennent souvent en classe pour les jours de neige et de verglas ne faire cours qu'à quelques élèves, on se demande pourquoi on leur fait prendre tant de risques (sans prime de risque) alors que on pourrait leur redonner ces jours là les congés qu'ils n'ont plus en été lorsqu'ils terminent le bac vers le 8 juillet, certaines années vers le 11. Si des parents ou autres métiers s'insurge contre cela, sachez que à temps complet un professeur de lycée qui a 18 heures de cours à réaliser par semaine, travaille en réalité, s'il est sérieux 70 à 100 heures par semaine. Il passe en moyenne 1h 30 à 2h pour préparer chaque heure de cours, s'il est soucieux de se renouveler tous les ans et le reste à corriger les travaux des élèves, à assister à divers réunions et conseils, à des travaux de reprographie ou de dactylographie (il faut bien taper ses polycopiés), à remplir ses cahiers de texte qui doivent être remplis d'une façon de plus en plus détaillée (objectifs du cours, réalisation, travaux donnés,etc..) à des préparations de voyages de jumelage s'il est professeur de langue, etc... Et les petites vacances servent à corriger les trop pleins de copies, à se mettre "à l'avance" dans les préparations, à corriger le bac blanc, 40h de travail par semaine en moyenne pendant chaque semaine de petites vacances si le professeur est sérieux.
  • ou, revenons à nos moutons, donner "schneefrei" pour mettre tout le monde à l'abri des accidents de travail dus à la neige ou au verglas.
  • Revenons-en au voyage à Trèves : Pas de verglas ce jour là, mais un ciel limpide et étoilé nous accompagne au départ. Ce beau temps sans nuage restera toute la journée. C'est une de ces aubes glaciales et limpide qui nous accompagne sur tout le voyage aller jusqu'à Luxembourg. Dans un premier temps la télé du bus diffuse un de ces navets comme on en voit toujours sur ces genres de parcours, je me souviens vaguement de l'histoire d'un double de notre Cloclo national, chanteur populaire trop tôt disparu. Mais le spectacle extérieur est magnifique et la plupart des passagers qui suivent le film dans une semi- somnolence, ne remarquent rien de ce spectacle grandiose dont je ne fais pas de photos de peur de les râter... et de ternir ce moment d'extase. Une aube magnifique, d'un rouge d'abord rose, puis écarlate découpe l'horizon tandis que nous nous approchons du centre des Ardennes et que l'autocar se dirige vers Bouillon en suivant la vallée de la Semois. Puis la route prend de la hauteur et tandis que nous traversons le plateau Ardennais belge aux belles courbes arrondies et boisées, le ciel devient d'un orange éblouissant, le soleil monte peu à peu, éblouissant, par dessus l'horizon. Quand le jour commence à devenir blanc, nous faisons halte dans un restoroute Luxembourgeois, car entre temps nous avons quitté la route pour l'autoroute. C'est là que l'on demandera à la prof d'allemand que je suis de monter à l'avant du bus pour faire un topo sur Trèves et l'Allemagne, sur l'Allemagne, d'accord je la connais bien, mais c'est la première fois que je mets les pieds à Trèves de ma vie. J'ai certes entendu parlé souvent de la fameuse Porta Nigra, mais jusqu'à ce que je fasse quelques recherches pour mes élèves du cours du Samedi du comité de jumelage (pas avec Trèves mais avec une petite ville du Sachsen-Anhalt), tout ce que je savais est que Trèves est la plus veille ville d'Allemagne et qu'il y a là-bas cette fameuse Porta Nigra, qui date du temps des Romains.... Je sais aussi que Trèves est reliée à Bavay, petite ville du Nord par une voie romaine, c'est écrit là-bas sur la colonne de la place de Bavay, la direction de Trèves...
  • Océane.

dimanche, avril 09, 2006

Le voyage aller

Entre les photos et avant et après celles-ci je vais raconter le voyage à Trèves que moi-même et mon époux Paul avons fait avec notre association de jumelage. Nous sommes partis de Petite Ville du Nord en ce matin frisquet, en voiture pour rejoindre Petit Village du Nord où nous devions mettre notre voiture à l'abri dans une cour amie et partir de là avec l'autocar qui faisait son ramassage autour d'Autre Petite Ville du Nord où habitent nos amis. Il faisait bien froid ce matin-là... La traversée de la Moyenne Forêt de Département du Nord dut être légèrement ralentie car la gelée blanche rendait un peu le sol glissant. Mais aucune comparaison avec la montagne de neige qui était tombée une semaine avant et avait rapidement fondue. Une montagne comme on n'en voit jamais ici : au moins 40 cm...
Le trajet vers Petit Village du Nord s'est bien déroulé. On monta dans le car, on salua chaleureusement tous ceux de nos amis qui se trouvaient dans l'autocar et on continua le ramassage. Tiens, voilà le jeune Nikolaus, dynamique animateur des Chantiers Internationaux qui monte à Petit Village du Nord suivant. .. Et nous voilà embarqués via la route de Charleville, la Belgique et le Luxembourg, vers Trèves, dont j'ai hâte de voir cette Porta Nigra dont j'ai entendu parler depuis le début de mes études d'allemand, dans les année 60.
océane